On aimerait tellement que nos enfants naissent avec un sens inné de la répartie pour savoir se défendre. Il n'est jamais évident de savoir comment réagir face à une méchante remarque ou une moquerie, surtout lorsqu'on est encore enfant car on est plus facilement intimidé. Les agresseurs s'attendent souvent à ce que les victimes cherchent à les fuir, baisser les yeux, pleurer ou provoquer toute autre réaction qui montrent qu'elles sont blessées. Alors la meilleure chose à faire pour les enfants est de dérouter les agresseurs en leur montrant que leurs insultes ne les atteignent pas. Plus facile à dire qu'à faire... Pour aider les enfants à se défendre verbalement, la psychologue Florence Millot a mis en place le "tatakaï" (t'attaques - aïe), qui regroupe 4 techniques d'autodéfense. Le but n'est pas de se montrer violent mais plutôt de savoir répliquer fermement et ne pas se laisser faire. Prenons l'exemple d'un enfant qui en agresse un autre par cette phrase : "t'es vraiment trop moche".
- La technique du miroir : L'enfant répond à l'agresseur en lui posant une question pour l'amener à réfléchir à ses propos (car quand on est en pleine réflexion, on est aussi moins violent). Par exemple : "Ah bon, pourquoi tu penses ça ?"
- Le technique de l'esquive : On répond de nouveau avec une question mais qui détourne du sujet et qui montre qu'on est pas atteint par ses propos. Par exemple : "Et alors ?", "Qu'est-ce que ça peut te faire ?"
- La technique du bouclier : On fait bien comprendre à l'agresseur qu'on est pas de la même opinion et que tout le monde pense différemment. Par exemple : "Moi je me trouve beau", "Pense ce que tu veux", "Moi je m'aime comme je suis"
- Le vénérable guerrier : Cette dernière technique s'adresse plutôt aux parents. Il s'agit d'intervenir à la maison après une agression pour rassurer l'enfant de sa propre valeur. On peut par exemple lui rappeler ses qualités, que chacun a le droit de penser ce qu'il veut, de l'entrainer à trouver des répliques à travers des jeux de rôle, etc.