Etre nul en maths : un problème francophone ?
Dans le monde francophone, et particulièrement en France, on aime s'autoflageller. Les Français critiquent tout, c’est là leur principal attribut. Où qu’ils aillent, il faut râler : on pourrait penser que cela cache un excès de confiance en soi, que c’est le trait d’une nation arrogante qui pense qu’elle fait tout mieux que les autres. Seulement le sport national de la critique ne se pratique pas qu’à l’étranger : le français aime se critiquer lui-même.
Pourquoi mon enfant se sent nul en maths ?
Pour rédiger cet article, j’ai commencé mes recherches en bonne et due forme en tapant sur Google : “Pourquoi les français sont nuls en maths ?”. Le sujet est plutôt bien documenté : pléthore d’articles et de reportages vidéos sur ce sujet. Les élèves français sont derniers de la classe et, ce qui est rigolo, c’est qu’on analyse pourquoi mais personne n’a vraiment l’air de vouloir prendre le taureau par les cornes et plancher sur la manière de résoudre le problème.
De notre côté, on n’aime pas trop s’arrêter à ce genre de conclusions du type : "mon enfant est nul, on n'y peut rien". On s’est plutôt demandé pourquoi c’était un problème et surtout comment créer un enthousiasme sans limite pour les sciences, les mathématiques et la technologie en général.
Raison n°1 : les difficultés en maths viennent d'abord du langage
Si au lieu de se fustiger au sujet nos difficultés en mathématiques, on se demandait qui était meilleur que nous et pourquoi. Les génies des mathématiques sont en général les populations asiatiques : Singapour, Hong Kong, Japon, etc… Tous ces pays excellent depuis ces dernières années en matière de mathématiques. Alors qu'est-ce qu'ils ont de plus que nous ?
On a 10 doigts, on compte en système de 10
L’une des raisons évoquées est la manière dont on décrit les nombres. En effet, quand on commence à découvrir les nombres, ill est important de comprendre le système décimal : un nombre est composé de groupes de 10 et d’unités. Tout est basé là-dessus. 11 c’est 10 et 1. 100 c’est 10 groupes de 10. D'ailleurs, c’est comme ça parce qu’on a 10 doigts. Une fois que l’on a compris ça, on peut compter jusqu’à l’infini.
Les chiffres s'écrivent de manière plus intuitive dans les langues asiatiques
Figurez-vous qu’en chinois ou en japonais, le chiffre 11 se dit 10 et 1.
En français, on dit onze. En anglais eleven.
Vous avez compris le problème : le langage ajoute une complexité supplémentaire à la compréhension des chiffres et des nombres.
Comment simplifier l'approche aux chiffres et aux nombres pour notre enfant ?
En tant que parents, au lieu de vouloir que nos enfants apprennent à compter dans l'ordre, 1,2,3…, 54,...,76…,99, apprenons-leur le fonctionnement par groupe de 10. C'est la base des maths bien assimilées.
Une fois qu’ils savent compter jusqu’à 10, montrez-leur que la suite est plutôt facile.
- 22, c’est 2 groupes de 10 et un groupe de 2
- 34, c’est 3 groupes de 10 et un groupe de 4
- Ensuite on continue de grouper par 10 : 10 groupes de 10, c'est 1 centaine, etc.
Pour aider votre enfant à mieux comprendre, vous pouvez utiliser des Legos : groupez les briques par couleur pour leur expliquer, utilisez du matériel Montessori ou encore des outils de la méthode dite Singapour qui base les apprentissages sur la manipulation. Vous verrez qu'un enfant assimile très vite et cela change radicalement leur approche aux chiffres, aux nombres et aux mathématiques en générale (c’est parfois même le cas pour les adultes !)
Raison n°2 : le blocage face aux maths se passe souvent la tête
On ne va pas se mentir, la méthode Coué - qui consiste à se répéter une phrase pour s’en convaincre, fonctionne pour se donner du courage mais aussi pour se miner le moral. Le cerveau se laisse facilement convaincre
Se dire qu'on est nul en maths, c'est déjà être nul en maths
Ça me rappelle un souvenir qui a tout changé pour moi. En classe de 1ère, mon prof me fait monter sur la table en me faisant dire : “ je suis nulle en maths”. Avant cet incident, je pensais effectivement avoir de la peine à comprendre certains préceptes, mais après j’en étais convaincue.
Il est certain que quand on nous répète que les maths, ce n'est pas pour tout le monde, on finit par le croire. C’est particulièrement vrai chez les jeunes filles : pas besoin de créer une polémique féministe ici, les chiffres parlent d’eux-mêmes et le manque flagrant de filles dans les filières scientifiques témoigne de ce manque de confiance.
Comme le dit Anne Siety : "Qui a peur des mathématiques ?"
Pour aller encore plus loin sachez que 72 % des jeunes français sont paralysés par la peur de l’échec face aux mathématiques. On voit bien que l’on rentre dans un cercle vicieux : on se pense mauvais et on a peur de l’échec. Le livre d'Anne Siety, Qui a peur des mathématiques, n'est pas nouveau mais aborde avec humour les grands méchants maths et les blocages récurrents auxquels les élèves font face. Elle propose également dans le livre des alternatives pour rendre tout cela bien plus engageant.
Comment créer un climat de confiance autour des mathématiques ?
Tout démarre par le fait de donner confiance à l' enfant. Très tôt, on va essayer de cultiver la culture de l’échec. En mathématiques, se tromper, c’est essentiel pour comprendre les mécanismes. Alors vous allez me dire, c’est facile à dire mais les notes ? Votre enfant se sent stigmatisé par les notes : il y a les bons et les mauvais en maths. Difficile dans ce contexte de se sentir en confiance.
Faire des maths, un jeu d'enfant grâce à KIDAIA
En réalité, il n’y a pas qu’une manière d’apprendre les maths aux enfants. Si la méthode utilisée à l’école semble poser problème, on peut utiliser d'autres supports pour donner envie aux enfants, notamment par le jeu. Impliquer les enfants à travers le jeu reste le meilleur moyen de créer un climat de confiance dans lequel l’erreur reste acceptable.
C’est l’approche utilisée par l'application en ligne KIDAIA : une superbe plateforme en ligne qui permet à l'enfant d’apprendre les maths et les sciences en s’amusant. C'est une manière très efficace d'aider les enfants à retrouver la motivation. Le programme s’adapte aussi au niveau de l’enfant pour lui permettre de progresser à son rythme et le mettre ainsi en confiance. Cerise sur le gâteau, le système de projection holographique proposé avec les abonnements qui s’adapte à toutes les tablettes et qui fait de cette application un outil unique en son genre. Un vrai coup de cœur de la rédaction 1,2,3 kiD
Raison n°3 : aimer les maths, c'est avant tout comprendre à quoi ça sert
Il y a une condition sine qua non pour bien apprendre les maths ou quoi que ce soit d'autres : être motivé. Et pour être motivé, il faut comprendre à quoi sert ce que l’on fait. La plupart des parents que nous sommes ne se rappellent d'ailleurs plus du théorème de Pythagore ou de comment poser les multiplications. À aucun moment on ne nous a expliqué à quoi tout cela servait concrètement dans notre quotidien. En revanche nous savons comment trouver des conseils sur Facebook pour aider notre enfant face à ses difficultés en maths et nous avons également comment trouver la calculatrice sur notre smartphone.
Les maths sont synonymes à tort d'ennui dans les salles de classe
On ne va pas se mentir, on a beau être curieux, on s’est tous ennuyés à un moment ou à un autre à l’école. On ne peut pas plaire à tout le monde et tout le monde ne peut pas s’intéresser à tout.
Ceci dit, il n’y a aucune raison que les maths provoquent l’ennui pour la bonne et simple raison que les maths c’est la vie. Littéralement. Les maths permettent d’interpréter le monde.
C’est comme si vous décidiez de renoncer à parler parce que “le langage ce n’est pas pour vous”. Le problème c’est qu’à un moment donné les maths sont rangés dans la catégorie “matière-scolaire-dans-laquelle-il-faut-performer” et non pas comme un outil d’interprétation et de simplification de ce qui se passe dans le monde.
Pour illustrer le propos, on peut regarder la nature pour comprendre les formes géométriques. L’exemple le plus parlant est spirale de Fibonacci : on retrouve ce motif sur les coquilles d’escargots, les pommes de pin ou encore le pistil des fleurs. C’est fascinant et cela permet de vraiment concrétiser les choses.
Conclusion : il n'y a pas de fatalité pour les nuls en maths
En conclusion, on pourra accuser le système scolaire tant que l'on veut, on pourra blâmer notre professeur d'école primaire et les enseignants qui n'ont pas su nous donner les outils à transmettre à nos enfants, les maths restent une matière essentielle à la réussite et les parents ont un rôle à jouer pour créer une atmosphère de confiance dans laquelle les maths sont une évidence et non une épreuve.
Consultez également nos fichiers pour mieux comprendre les capacités mathématiques des enfants pour chaque groupe d'âge ici :